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Le coquelicot

Le coquelicot (Papaver rhoeas), appelé aussi ponceau, pavot coquelicot ou encore pavot rouge, est une plante dicotylédone de la famille des Papavéracées, ou pavots. Très abondant dans les champs, les bords de chemins ou les terrains vagues à partir du mois d'avril, il se distingue par sa couleur rouge et par le fait qu'il forme souvent de grands tapis colorés visibles de très loin et qui ont souvent inspiré les peintres impressionnistes (on doit à Claude Monet plusieurs tableaux de champs de coquelicots). D'abord écrit coquelicoq (1545), son nom est une variante de l'ancien français coquerico, désignant le coq par onomatopée. Il s'agit d'une métaphore entre la couleur de la fleur et celle de la crête du coq.

Le coquelicot est une plante annuelle d'apparence fragile, à l'image de sa tige peu ramifiée, très fine et velue, qui se débrouille pourtant pour dépasser dans les champs les herbes et les céréales parmi lesquelles elle pousse. Lorsqu'on la coupe, elle laisse échapper un suc laiteux, à l'image des autres pavots. Les feuilles, généralement sessiles et alternes, sont découpées en lobes étroits et dentés. Les fleurs comportent quatre pétales un peu froissés qui se recouvrent partiellement. Leurs nombreuses étamines ont des anthères noir bleuté. Les fruits (à ne pas confondre avec les fleurs en boutons) sont des capsules glabres contenant une grande quantité de graines, facilement disséminées par le vent.

Sont très proches du coquelicot et souvent confondues avec lui deux espèces de pavots, P. dubium, ou pavot douteux, aux fleurs plus claires, et P. hybridum ou pavot hybride, dont les pétales foncés portent des taches noires à leur base. Autre espèce voisine, P. argemone ou pavot argémone, de petite taille et dont les pétales ne se chevauchent pas.

Utilisations diverses

Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets narcotiques dus aux alcaloïdes qu'il contient. En phytothérapie, on utilise ses pétales séchés, dont on fait le plus souvent des tisanes. Ses effets apaisants se font sentir sur l'adulte, mais surtout sur les jeunes enfants (on mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil). Par ses propriétés émollientes, sédatives et béchiques, le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations de la gorge. Il est alors utilisé sous forme de pastilles à sucer.

Même si elles sont moins grosses que celles de certains pavots, les graines du coquelicot sont utilisées comme elles en pâtisserie ou pour confectionner des pains aromatisés. Les feuilles ou les pétales séchés sont aussi utilisés à la place du cannabis par certaines personnes ; cependant l'usage n'en est pas très répandu.

Le coquelicot dans d'autres langues

     On suppose que le coquelicot est originaire d'Europe du Sud ou du Moyen-Orient mais on n'en a aucune preuve. Toujours est-il que la plante, associée aux cultures céréalières, est répandue dans toute l'Europe tempérée, en Asie et en Amérique du Nord. Les anglophones l'appellent corn poppy ou field poppy, autrement dit pavot du maïs ou des champs. Plusieurs noms en Allemagne : Klatschmohn ou Klatschrose (pavot ou rose éclatants), mais aussi Feldmohn (pavot des champs). En Italie, la fleur s'appelle rosolaccio (dérivé de rosa = rose), ou tout simplement papavero (pavot). En Espagne, le coquelicot est une amapola ou dans certaines régions un ababol, emprunts au latin papaver par l'intermédiaire de l'arabe. Il semble bien que la métaphore avec la crête du coq soit une particularité française que l'on peut   aussi reconnaître dans le bonnet phrygien Žégalement en Espagne dans les danses.